Le nouveau confinement et les mesures anti-corona qui l’accompagnent ont à nouveau provoqué une hausse des chiffres du télétravail au sein des entreprises belges. La part du télétravail dans le total des heures prestées en novembre a progressé de 5% par rapport au mois précédent. De même, le chômage temporaire s’inscrit en légère hausse, ce qui est sans doute le résultat d’un assouplissement des conditions appliquées pour faire appel à ce régime.
Le télétravail est redevenu obligatoire, depuis le 2 novembre, pour les collaborateurs pouvant travailler à domicile. Cette décision a une fois encore eu un impact majeur sur les chiffres du télétravail. Si l’effet était encore quasi imperceptible en octobre, la proportion d’heures de télétravail prestées par les employés en novembre a augmenté, se fixant à 32,5% — soit une augmentation de plus de 5% par rapport au mois précédent (27,5%). On reste toutefois nettement en-deçà du pic intervenu en avril, lorsqu’environ 41% des heures prestées l’avaient été en télétravail.
Légère augmentation du chômage temporaire
L’évolution est moins importante dans les chiffres du chômage temporaire, même si l’on constate une augmentation, en novembre, le total passant de 5% à 6,03% des heures prestables du côté des employés. On constate également une légère augmentation du chômage temporaire, pour cause de coronavirus, chez les travailleurs qui ne peuvent généralement recourir au télétravail. Les différences entre ces deux catégories peuvent être plus prononcées dans certains secteurs. La légère augmentation du chômage temporaire est potentiellement une conséquence de l’assouplissement intervenu dans les règles décidées par les pouvoirs publics. En septembre par exemple, des conditions plus strictes ne permettaient pas d’invoquer le chômage temporaire mais ces mesures ont entre-temps été révisées.
« Contrairement à la situation que l’on a connue au printemps, les entreprises étaient clairement mieux préparées à la deuxième vague de coronavirus. D’une part, là où c’était possible, les entreprises ont adopté le télétravail et, d’autre part, des dispositions ont été prises sur les lieux de travail afin que le travail puisse s’effectuer en toute sécurité. On le constate également par le fait que les chiffres du chômage temporaire n’enregistrent pas d’augmentation excessive. Pour ceux et celles qui ne peuvent réellement pas travailler à domicile, il est redevenu possible de reprendre le chemin de l’entreprise », déclare Tim De Troch, responsable HR Business chez Attentia.
Le bien-être, plus important que jamais
Le mois de novembre fut un important baromètre en termes de statistiques. En toute logique, le mois de décembre affichera le même profil. On constate traditionnellement une augmentation des jours de congé pris pendant cette période. Mais quelle que soit la situation, les employeurs doivent continuer d’investir dans le bien-être. En effet, le télétravail persistant, combiné à la morosité des mois d’hiver, peut se traduire par un regain du niveau de stress pour les collaborateurs.
« Notre principale préoccupation demeure la santé physique et la lutte contre le coronavirus mais il faut également réfléchir à l’impact sur le bien-être psychologique. Les collaborateurs risquent d’éprouver pas mal de difficultés, en particulier dans la perspective de cette fin d’année. Les dirigeants, eux aussi, ont besoin d’un soutien renforcé afin de gérer leur équipe à distance et pour détecter proactivement les signaux de stress », déclare Dirk Broodcooren, responsable Bien-être chez Attentia.