La perte de chiffre d’affaires que les entreprises belges déclarent subir en raison de la crise du coronavirus est revenue de 10 % en mai à 8 % en juin. L’amélioration est particulièrement marquée pour les entreprises du secteur de l’horeca, ce qui tient bien entendu à leur réouverture. Les autres indicateurs montrent eux aussi que l’incidence du coronavirus sur l’économie belge s’atténue. Nombre d’entreprises font face à de sérieux problèmes de recrutement et d’approvisionnement.
C’est ce qui ressort de la dernière enquête régulière de l’ERMG, menée auprès des entreprises belges au début de la semaine dernière. D’importants problèmes liés à l’offre se posent néanmoins, ce qui pourrait freiner la reprise. Ainsi, les tensions observées sur le marché du travail restent vives, particulièrement élevées en Région flamande. En outre, une entreprise sur deux indique que ses approvisionnements sont modérément à fortement perturbés.
Le chiffre d’affaires et les prévisions en la matière ont continué de se redresser en juin
Compte tenu de la taille des entreprises et de la valeur ajoutée sectorielle, les entreprises interrogées la semaine dernière ont indiqué que leur chiffre d’affaires demeure inférieur de 8 % par rapport à la normale. Cela représente une hausse de 2 points de pourcentage comparativement à l’enquête de mai et constitue le meilleur résultat depuis le début de la crise.
Le raffermissement du chiffre d’affaires en juin a été observé dans la majorité des secteurs d’activité, grâce à l’amélioration de la situation sanitaire et au retrait progressif d’un certain nombre de mesures restrictives. Il a été de loin le plus marqué dans l’horeca, où la perte de chiffre d’affaires a baissé de plus de moitié, revenant de près de 70 % en mai à 30 % en juin. Si le chiffre d’affaires n’était pas encore sensiblement remonté en mai lorsque seules les terrasses avaient rouvert (potentiellement à cause des mauvaises conditions météorologiques), la réouverture des espaces intérieurs en juin a permis une reprise vigoureuse. Dans une moindre mesure, le chiffre d’affaires s’est aussi amélioré dans les autres branches d’activité sévèrement touchées, notamment les agences de voyages, le transport routier de passagers, le transport aérien, les professions de contact non médicales et le secteur des arts, spectacles et services récréatifs. Le rétablissement progressif du chiffre d’affaires s’est en outre poursuivi dans la plupart des autres branches d’activité, où il se situe quasiment au niveau qu’il aurait atteint sans la crise du coronavirus. Seuls la vente au détail alimentaire et la vente au détail non alimentaire ont fait état d’une dégradation de leur chiffre d’affaires, mais cette évolution pourrait être due à des effets de composition au sein de l’échantillon.
Source : BNB – la nouvelle enquête de l’ERMG a été réalisée au début de la semaine dernière par plusieurs fédérations d’entreprises et d’indépendants (BECI, SNI, UCM, UNIZO, UWE et VOKA). L’initiative est coordonnée par la BNB et par la FEB. Il s’agissait de la vingt-deuxième et dernière d’une vague d’enquêtes menée depuis mars 2020, dont l’objectif est d’évaluer l’incidence de la crise du coronavirus et des mesures restrictives sur l’activité économique et sur la santé financière des entreprises. Le nombre d’entreprises participantes (1 936) était plus faible que d’habitude. Cela augmente quelque peu la marge d’erreur des résultats, qui doivent être interprétés avec encore plus de prudence qu’habituellement.