En ce jour, qui marque le premier lundi du mois international contre le cancer du sein, Pink Ribbon organise le premier Pink Monday Congress en collaboration avec l’INAMI, Unique et Mensura. Ces organisations entendent sensibiliser les entreprises aux défis qui vont de pair avec la réintégration au travail après le cancer (du sein). Le cancer du sein est un événement bouleversant. Reprendre le travail après le traitement et la convalescence n’a, hélas, rien d’une évidence. Mieke, experte en vécu, donne trois précieux conseils.
Le congrès vise à faire le point sur les meilleures pratiques en matière de réintégration au travail après une absence de longue durée due à la maladie (en l’occurrence, le cancer). Il s’adresse aux responsables RH et aux Disability Managers, mais aussi aux entrepreneurs indépendants, aux médecins (du travail) et aux étudiants en Disability Management. Le Pink Monday Congress accueillera des orateurs de premier plan comme le Prof. Dr Elke Van Hoof (professeure à la VUB et psychologue clinique), le Dr Saskia Decuman (Expert Research & Development INAMI), Cindy Dewitte (directrice des ressources humaines chez Multipharma), An Aelbrecht (General Manager Unique Belgium et psychologue du travail), le Dr Kristel Knops (médecin du travail Mensura), le Dr Huget Désiron (CEO ACT-Desiron) et certains experts du vécu.
Pink Monday : se sentir à nouveau comme un poisson dans l’eau
Une femme sur neuf sera touchée par le cancer du sein à un moment de sa vie. Nous connaissons tous une personne touchée par cette cruelle maladie : un proche, une amie, une collègue… Si nous savons que la maladie frappe autour de nous, nous ignorons toutefois souvent comment y réagir. Avec l’initiative Pink Monday, Pink Ribbon ambitionne de faciliter la réintégration au travail après le cancer (du sein). Ce premier lundi de retour au travail requiert, en effet, énormément de courage et d’énergie. La compréhension et le soutien des autres simplifient le retour. Pink Ribbon organise chaque année la campagne Pink Monday afin de sensibiliser les entreprises aux défis du « premier jour de travail ». C’est précisément à ce moment que le soutien et la compréhension des collègues s’avèrent cruciaux.
L’agence d’intérim Unique est un fidèle partenaire de Pink Ribbon depuis plusieurs années déjà et apporte son appui à la campagne Pink Monday. An Aelbrecht (General Manager d’Unique Belgium) : « Nonante pour cent de nos collaborateurs sont des femmes et nous avons, hélas, déjà été confrontés à des collègues qui ont été touchés par le cancer du sein. Nous appliquons un plan par étapes pour réintégrer les malades de longue durée. Tout commence par une conversation entre la collaboratrice, son manager et un responsable RH. Nous cherchons un travail adapté, des horaires adéquats et un autre agencement des prestations… Cette approche diffère d’une personne à l’autre. Chaque parcours de réintégration est unique. Il n’existe pas de solution uniforme et prête à l’emploi pour tout le monde ».
Après 10 ans de carrière en RH et en communication auprès de nombreuses PME, Mieke Vanhuyse et son mari ont lancé leur propre entreprise, en 2009 : Revive. L’organisation donne une seconde vie à des sites industriels pollués en les transformant en espaces de vie durables au cœur de la ville. Mieke a reçu un diagnostic de cancer du sein le 1er septembre 2016. 20 semaines de chimiothérapie, une intervention chirurgicale et 33 irradiations quotidiennes ont suivi. Forte de sa double casquette d’employeur et de patiente, elle souhaite partager 3 conseils :
Une absence ? Ce n’est pas la mort…
Maintenez le contact si vous êtes collègue ou employeur d’une patiente. Il est crucial de préserver le contact et que le travailleur reste au courant de ce qui se passe dans l’entreprise. La réintégration se déroulera ainsi beaucoup plus harmonieusement et la personne continuera à se sentir impliquée, ce qui stimulera son « envie » de lutter pendant le traitement et de retrouver son lieu de travail.
Communiquez !
Assurez une communication ouverte sur la maladie et le traitement avec votre collègue. Si chacun sait en quoi consiste le cancer, chacun en comprendra mieux les effets secondaires lors du retour de la personne concernée. Ouvrez le débat sur le cancer et osez vous profiler comme une organisation vulnérable, car la maladie peut toucher chacun.
Fixez de nouvelles limites
Le patient ne souhaite rien d’autre que le retour à une vie « normale » et à son environnement de travail familier. C’est toutefois souvent plus facile à dire qu’à faire. Le patient doit découvrir lui-même le meilleur rythme de reprise et quelles tâches sont plus difficiles à effectuer. Ne mettez pas la personne sous pression pour qu’elle reprenne le plus vite possible à temps plein. Ne sous-estimez pas l’effet que peuvent avoir des mois de traitement et d’ascenseur émotionnel…
Source et en savoir plus: www.pinkmonday.be.