Le comité de concertation anticipé de ce vendredi 19 mars aura finalement donné deux signaux similaires de la part du gouvernement, ce dernier cédant le flambeau de la lutte contre le coronavirus à d’autre entités. D’une part, le Premier ministre et le Ministre de la Santé attendent de la part des entités fédérées une stratégie concernant le secteur de l’enseignement. Et d’autre part, les entreprises vont être mises à contribution pour accélérer le processus de vaccination qui peine toujours à adopter une vitesse de croisière acceptable.
L’UCM se réjouit ainsi du changement de stratégie pour les employeurs : « les indépendants et les chefs de PME ne peuvent plus supporter une gestion de crise réduite à une approche restrictive et punitive. Des secteurs entiers (horeca, culture, fitness, agences de paris et de voyages, événementiel, monde de la nuit…) sont en train de disparaître. Des milliers d’entrepreneurs sont acculés au désespoir. Les aides restent nécessaires mais elles ne suffisent plus : il faut aujourd’hui permettre aux professionnels qui peuvent le faire dans de bonnes conditions sanitaires de travailler. Dans ce contexte, UCM prend comme une bonne nouvelle la mise en place du testing rapide en entreprise. Des questions logistiques se posent. Il faut pouvoir se fournir facilement. Il faut bien entendu que le coût ne soit pas à la charge des employeurs. Si ces conditions sont remplies, il s’agit d’une avancée dans la gestion de l’épidémie. Le gouvernement joue enfin la confiance et la responsabilisation. »
L’organisation patronale wallonne se dit prête à soutenir l’accélération de la campagne de vaccination: « le gouvernement a eu le courage politique de faire confiance aux scientifiques et de ne pas ralentir inutilement la campagne de vaccination. Poursuivons-la aussi rapidement que possible. Mais n’attendons pas que tout le monde ait eu l’occasion de se protéger avant de revenir à une vie normale. Le risque zéro n’existe pas. Il faut accepter de vivre avec le Covid à partir du moment où des moyens existent pour réduire sa circulation, où les personnes les plus à risque sont protégées et le système de soins ne risque pas d’être débordé. »
Du côté de la FEB où l’on s’inquiète des chiffres alarmants publiés récemment:
Le respect des règles et l’accélération de la campagne de vaccination pour sortir de la crise: « l’accélération de la campagne de vaccination est le seul moyen de continuer à offrir des perspectives aux secteurs à l’arrêt et de ramener l’économie à la normale à brève échéance. »
La FEB craint que le nombre croissant de cas de coronavirus ne mette à nouveau les entreprises en difficulté et ne sape davantage les perspectives espérées. Premièrement, elle est préoccupée par le risque de voir les entreprises à nouveau confrontées à un niveau élevé d’absence au travail en raison de l’augmentation du nombre de travailleurs malades et des obligations de quarantaine et d’isolement. Deuxièmement, la FEB souligne que tout doit être mis en œuvre pour respecter le calendrier de réouverture des secteurs à l’arrêt, qui sont en grande difficulté.
« Seule une application stricte des règles sanitaires maintenant permettra que les perspectives ouvertes en début de semaine en faveur de moments de retour sur le lieu de travail des télétravailleurs après les vacances de Pâques ne se soient pas compromises. Ces moments de retour sont importants, car les effets négatifs du télétravail obligatoire à temps plein commencent à se faire sentir tant chez les employeurs que chez les travailleurs. Nous devons éviter tous ensemble que la situation devienne à nouveau incontrôlable et que nous soyons confrontés à une troisième vague et à de nouvelles restrictions. Il est donc plus que jamais crucial que chacun continue à respecter strictement les mesures sanitaires et de précaution. Que tous les employeurs et les travailleurs continuent à faire une utilisation maximale du télétravail, là où cela est possible. Enfin, les pouvoirs publics doivent tout faire pour accélérer la campagne de vaccination. La combinaison de ces mesures constitue la seule voie pour sortir de la crise et offrir les perspectives nécessaires aux secteurs à l’arrêt et aux télétravailleurs », déclare Pieter Timmermans, CEO de la FEB.
Sources : UCM – FEB