Retour dans l’entreprise et vaccination: 75% des travailleurs se disent prêts à se faire vacciner à la demande de l’employeur.

Les travailleurs du monde entier envisagent avec espoir et optimisme la suite du déroulement de 2021. Menée au cours du premier trimestre 2021 auprès de plus de 27.000 travailleurs, l’enquête semestrielle menée par Randstad révèle que les travailleurs sont prêts à retourner sur leur lieu de travail et plus que prêts à se faire vacciner si leur employeur l’exige. On note également un regain d’optimisme quant aux nouvelles opportunités de travail dans les prochains mois, contrairement aux résultats de l’année dernière, lorsque la plupart des répondants se montraient encore très pessimistes aux quatre coins du monde. Les conclusions confirment le rôle à jouer par les entreprises dans le déploiement de la vaccination.

Si les organisations veulent un retour à la situation pré-pandémique, nombreux sont ceux qui considèrent qu’il est essentiel d’intensifier le déploiement de la vaccination. À tel point même que 51% (BE : 50%) préfèrent travailler à la maison jusqu’à ce que le vaccin soit largement distribué.

Fait remarquable : une très grande majorité (75%) de répondants se disent prêts à se faire vacciner si leur travail l’exige, et plus de la moitié (56%, BE : 51%) pensent que le fait d’être vacciné leur permettra de trouver plus facilement un travail. Ce qui suggère l’attribution d’un rôle clé au monde de l’entreprise à un moment critique de la campagne de vaccination mondiale.

Le pourcentage de répondants prêts à recevoir une piqûre pour garder leur emploi est même supérieur à 80% en Amérique, en Asie et en Asie-Pacifique. C’est dans l’est (66%) et le sud (71%) de l’Europe que cette disposition est la plus faible. Le nord-ouest de l’Europe (74%) se situe juste en deçà de la moyenne, et la Belgique encore un peu en dessous, avec 72%.

« La commission fédérale américaine de contrôle des discriminations au travail (EEOC) a décrété en janvier que les employeurs pouvaient exiger de leurs travailleurs qu’ils se fassent vacciner. Dans de nombreuses autres régions du monde, cette vaccination obligatoire s’avère souvent impossible sur le plan juridique, comme dans notre pays », explique Pascal Meyns, Safety Manager chez Randstad.

Qu’en est-il en Belgique de cette vaccination obligatoire contre le coronavirus pour vos travailleurs ? Pouvez-vous obliger vos travailleurs à se faire vacciner ? Et à l’inverse, le travailleur peut-il exiger une vaccination via son employeur ? Depuis quelques semaines, on voit circuler tellement de messages et avis différents sur la question qu’il est devenu presque impossible de voir la forêt qui se cache derrière l’arbre. Pascal Meyns, Safety Manager chez Randstad, clarifie la situation :

1. Non, l’employeur ne peut ni imposer ni contrôler la vaccination

La loi ne laisse planer aucun doute. Au jour d’aujourd’hui, l’employeur ne peut exiger de son travailleur qu’il se fasse vacciner. Il ne peut dès lors pas non plus contrôler cette vaccination. Ce ne serait possible que si la législation était adaptée pour certaines fonctions. Par exemple les fonctions impliquant un risque accru pour le travailleur. Une telle législation existe déjà par exemple pour l’hépatite B chez les infirmières ou l’hépatite A chez les salariés travaillant dans les égouts. Il existe là un lien évident entre la fonction et une exposition accrue à certains virus. Ce lien a été coulé dans une loi. Conclusion : à ce jour, l’employeur ne peut ni rendre la vaccination obligatoire, ni même vérifier si son travailleur a été vacciné.

2. Non, le travailleur ne peut pas exiger une vaccination via son employeur

Pour disposer d’un droit à la vaccination juridiquement exécutoire par son employeur, le travailleur doit remplir certaines conditions. L’analyse des risques (réalisée en collaboration avec le médecin du travail) doit démontrer l’existence d’un risque accru sur le lieu de travail. Il ne suffit pas de courir un « risque de contamination normal » comparable au risque de contamination encouru dans la sphère privée. C’est la raison pour laquelle un comptable ne se verra pas imposer l’injection d’un vaccin contre l’hépatite B, par exemple. Et quand bien même, encore faudrait-il – d’un point de vue purement juridique – commencer par adapter la législation en ce sens. En effet, la loi relative au bien-être ne mentionne pas encore l’existence d’un vaccin efficace contre le coronavirus. Tant que cette législation n’aura pas été adaptée, une condition essentielle pour pouvoir contraindre l’employeur à faire inoculer le vaccin ne sera pas remplie. Conclusion : à ce jour, le travailleur ne peut pas exiger une vaccination via l’employeur.

3. Oui, le refus de la vaccination peut entraîner des conséquences

Vous êtes travailleur et n’avez pas l’intention de vous faire vacciner ? Ne vous réjouissez pas trop vite. Dès que tout le monde aura eu l’occasion de se faire vacciner, il se peut que pour certains déplacements (par ex. prendre l’avion) ou dans certains environnements (par ex. festivals, aéroports), vous deviez prouver que vous êtes vacciné(e). Les mentalités et la législation évoluent dans ce sens et il existe déjà des précédents au niveau international. Vous pensez peut-être dans l’immédiat à un impact sur vos vacances à l’étranger, votre présence à des festivals ou vos réservations d’hôtels. Or, les conséquences peuvent être également professionnelles. Par exemple si vous devez voyager souvent à l’étranger pour votre travail. Ou si vous travaillez à certains endroits tels qu’un aéroport, une salle de concerts ou un hôpital. Conclusion : même si vous pensez être suffisamment costaud(e) pour résister au virus, vous faire vacciner permet d’aider les personnes plus fragiles. Ce n’est que lorsque la collectivité entière sera protégée que nous pourrons revivre comme jamais auparavant.

Source : Randstad Workmonitor 2021

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