Le rôle du supérieur hiérarchique dans le bonheur au travail est essentiel et pourtant, la moitié des travailleurs ont l’impression que leurs responsables ne prennent pas leur bien-être ou leur avis en considération.

Le bonheur au travail des Belges est essentiellement déterminé par leur satisfaction à l’égard de leurs supérieurs. En outre, l’autonomie, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et l’épanouissement personnel sont également des facteurs déterminants. Les nouveaux résultats issus de l’Enquête nationale UGent-NN du Bonheur mettent en évidence que les supérieurs hiérarchiques jouent un rôle essentiel dans le bonheur au travail des Belges. Mais la crise accroît le manque d’attention accordé à l’opinion et au bien-être des collaborateurs.

La moitié des travailleurs ont l’impression que leurs responsables ne prennent pas leur bien-être ou leur avis en considération. Cela mène à une insatisfaction à l’égard des supérieurs et affecte le bonheur au travail d’une grande partie des Belges. La crise du coronavirus ne fait qu’accentuer ce point sensible, car la satisfaction à l’égard des supérieurs est passée de 6,62 sur 10 avant le confinement à 6,25 sur 10 pendant six semaines après le début du confinement.

Depuis 2018, NN et l’Université de Gand partent à la recherche de ce qui rend les Belges heureux, par le biais de l’Enquête nationale UGent-NN du Bonheur. De précédents résultats issus de cette enquête nous montrent que notre bonheur au travail influence notre satisfaction générale de vie. De nouveaux chiffres représentatifs, recueillis entre le 10 février 2020 et le 27 avril 2020, apportent un nouvel éclairage et montrent également l’impact qu’ont eu les premières semaines de confinement sur notre bonheur au travail.

L’impact du COVID-19 ?

Avant la crise du coronavirus, les Belges obtenaient un score moyen de 6,67 sur 10 pour leur bonheur au travail. En raison de la pandémie de COVID-19, nous remarquons une légère baisse de ce résultat. Ce score est maintenant de 6,51 sur 10. Cependant, les Belges restent majoritairement positifs quant à leur travail. 61% sont enthousiastes à l’égard de leur travail et 47% trouvent que leur travail est inspirant. Ces pourcentages ne fluctuent pas si l’on compare la période précédant le confinement et celle des premières semaines de confinement.

Cependant, la proportion de personnes réellement malheureuses au travail, avec un score de 5 sur 10 ou moins, a légèrement augmenté pendant le confinement. Ce pourcentage passe de 24% à 28%. Les ouvriers sont les plus touchés.

Mais, qu’est-ce qui constitue notre bonheur au travail ? L’Université de Gand a identifié deux grandes caractéristiques, liées à l’emploi, qui influencent le bonheur au travail des Belges : les ressources et les contraintes professionnelles.
• Les ressources professionnelles regroupent les éléments qui apportent de l’énergie aux travailleurs, de la motivation et de l’engagement au travail, comme le fait de se sentir apprécié, le soutien social, l’autonomie, la compétence,… la capacité à faire une différence positive dans le monde, un travail qui contribue à l’épanouissement personnel,….
Une grande satisfaction à l’égard des supérieurs a donc un impact très positif sur le bonheur au travail. Le fait de bénéficier d’autonomie au travail et d’être satisfait de la situation financière liée à l’emploi sont également des éléments déterminants. Un point supplémentaire dans chacun des domaines des ressources professionnelles entraîne une augmentation de 1,4 point de la satisfaction au travail.

• Les contraintes professionnelles regroupent les éléments qui demandent de l’énergie de la part des travailleurs et qui peuvent générer du stress (ou dans des cas extrêmes, mener au burn-out) comme par exemple les horaires de travail, le temps de trajet, l’insécurité de l’emploi,…

La précarité de l’emploi est particulièrement préjudiciable à notre satisfaction professionnelle. Aujourd’hui, 14 % des Belges actifs en font l’expérience. Ceux qui sont souvent ballottés entre les attentes ont plus de mal à être heureux au travail.

« Compte tenu du contexte actuel, le nombre de travailleurs en situation d’insécurité pourrait augmenter fortement dans la période à venir. Il existe de nombreux secteurs où l’insécurité est plus fréquente que dans d’autres, mais en raison de la crise du coronavirus, relativement plus d’emplois sont en jeu et différents secteurs sont touchés. Pour nous y préparer en tant que société, nous pouvons fournir des efforts supplémentaires en matière de reconversion et d’apprentissage tout au long de la vie, afin de stimuler la transition entre les secteurs », déclare le professeur dr. Lieven Annemans, également président du Comité flamand de relance sociale.

Les ressources professionnelles décisives pour le bonheur au travail

Lorsque nous combinons les deux types de caractéristiques liées à l’emploi (les ressources et les contraintes professionnelles), ce sont surtout les ressources professionnelles qui déterminent notre bonheur au travail. Cette catégorie représente 78% de notre bonheur au travail. Les contraintes professionnelles représentent quant à elles 22% de notre bonheur au travail. Ainsi, les personnes dont le travail leur permet de s’épanouir personnellement seront moins contrariées par les heures de travail supplémentaires que celles qui ne s’épanouissent pas dans ce qu’elles font.

Les responsables jouent un rôle crucial et ont des efforts à fournir

Le facteur le plus important pour notre satisfaction professionnelle est donc la mesure dans laquelle nous sommes satisfaits de nos supérieurs.
Les travailleurs qui déclarent que leurs responsables sont soucieux de leur bien-être obtiennent un score de 1,25 point supérieur à la moyenne belge en matière de bonheur au travail. Lorsque l’employé a le sentiment que son supérieur se soucie de son opinion, nous constatons également une augmentation remarquable du bonheur au travail.
Ne pas être satisfait de son responsable peut donc avoir de grandes conséquences sur le bonheur au travail. Et c’est là que le bât blesse. À peine la moitié des employés trouvent que leur responsable se préoccupe de leur bien-être ou se soucie de leur opinion. 30% des Belges pensent que leur responsable est imprévisible et 22 % pensent qu’il ne tient pas compte de leurs objectifs et valeurs.

Source : Université de Gand (UGent) – NN

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