Identifiée par le magazine Fortune comme l’employeur proposant le meilleur environnement de travail au monde, l’entreprise informatique Cisco vient de décider que ses collaborateurs ne retourneraient pas encore au bureau afin de garantir leur bien-être. Avec des investissements prévus à hauteur de 6 milliards de dollars, l’entreprise prévoit d’aménager les modalités de connexion, la sécurité, le cloud et la collaboration avec pour but d’impliquer tous les travailleurs et de leur offrir des chances équitables. Pour y parvenir, Cisco vient d’entamer l’initiative ‘The great hybrid experiment’, un projet dont l’objectif central consiste à développer le meilleur environnement de travail hybride à travers le monde. Francine Katsoudas, Chief People, Policy & Purpose Officer, développe les contours de ce projet.

L’ambition affichée par Cisco est claire : offrir à ses collaborateurs la meilleure expérience au monde en matière de travail hybride. « Nous savons que cela passera par une approche de type essai/erreur et que nous devrons apprendre énormément mais il y a d’ores et déjà quelques certitudes… Le travail à distance n’est pas une nouveauté à proprement parler. Au début de l’année 2020, la transition n’a pas été très compliquée à gérer. Certains de nos collègues pratiquaient le télétravail depuis plus de 10 ans et d’autres n’ont même jamais vraiment occupé le moindre bureau dans nos installations. La donne a changé depuis lors. Nous ne reprendrons pas le cours normal du travail sur site tel que nous l’avons connu jadis. Alors que la moitié de nos collaborateurs observaient un rythme de présence de 4 à 5 jours par semaine avant la pandémie, moins d’un quart d’entre eux souhaite effectivement rejoindre les bureaux à raison de 3 jours par semaine maximum depuis que ceux-ci sont de nouveau accessibles. »

« Ce changement s’accompagne de la montée en puissance de l’empathie et du bien-être. La question de la santé mentale vient désormais au premier rang de nos préoccupations, exigeant de nos leaders une approche construite en matière de proximité et de flexibilité au sein des équipes.
Le nouveau monde du travail sera hybride et ce, pour chacun de nos collaborateurs. Que l’on travaille cinq jours par semaine à la maison et que l’on se réunisse de temps à autre avec son équipe pour diverses activités, ou que l’on soit au bureau chaque jour de la semaine dans une configuration collaborative, chaque travailleur adoptera un comportement hybride. »

Le travail est indépendant de l’endroit où il s’exerce.

« Nos collègues se sont adaptés de manière formidable aux changements de modes de travail, faisant preuve d’une grande résilience et affichant une belle productivité malgré l’incertitude. Nous avons également pu constater à quel point les préférences quant à l’organisation du travail sont spécifiques à chaque individu. Il n’y a pas de solution unique pour répondre aux besoins individuels. Et donc, pour exploiter au mieux les forces de nos équipes, nous devons nous montrer flexibles et ouverts aux solutions qui conviennent le mieux à chacun ou à chaque équipe. Pour ce faire, nous avons décidé de laisser le soin aux équipes de déterminer elles-mêmes comment elles vont appréhender ce nouveau monde du travail hybride. Nous ne fixons pas d’autorité le nombre de jours à passer au bureau. Bien sûr, nous sommes en phase d’apprentissage et cette période sera à coup sûr un défi pour nos managers. Nous verrons donc avec eux ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas afin de procéder aux ajustements nécessaires, de la même façon que nous avons tenté de faire face lorsque la pandémie nous a frappés. »

Le défi de la connexion et de la collaboration

 » Pouvoir se connecter aisément et collaborer en sécurité grâce à une infrastructure technologique est un must. Nous voulons donc soutenir le travail hybride de deux façons distinctes. D’une part, nous voulons développer des effectifs hybrides (hybrid workforce) en offrant un accès sécurisé et des outils collaboratifs disponibles n’importe où et n’importe quand. Et d’autre part, nous voulons transformer l’environnement de travail qui conjugue la mise en réseau, la protection des données et les outils de collaboration dans une triple logique de bien-être, de sécurité et d’efficacité. »

« La manière de repenser notre cadre de travail est essentielle, elle aussi. L’endroit en tant que tel n’a plu d’importance. Le critère déterminant est la nature du travail. Avant la pandémie, 95% de nos espaces de travail étaient dédiés à des individus. Nos bureaux doivent désormais être des centres collaboratifs où il est possible de se rencontrer, de se connecter et de coopérer. Pour certains, cela se produire plusieurs fois par semaine. Pour d’autres, peut-être une fois par mois seulement. »

« Le développement durable occupera également une place centrale dans notre réflexion. Réduction des émissions carbone et production d’énergies renouvelables figurent à notre agenda. Nos produits et nos plateformes doivent à la fois soutenir un monde du travail hybride et contribuer à un futur durable et inclusif. »