57% des chefs d’entreprise déclarent penser que la croissance économique mondiale s’améliorera dans les 12 prochains mois. C’est près de deux fois le niveau de l’année dernière (29 %) et l’augmentation la plus importante depuis que PwC a commencé à enquêter sur la croissance mondiale en 2012.Les CEO en Belgique font partie des plus optimistes : près de deux tiers (63 %) d’entre eux pensent que la croissance économique mondiale s’améliorera dans les 12 prochains mois, avec un niveau plus élevé que l’année dernière (44 %).
Les CEO sont de plus en plus optimistes court terme malgré l’anxiété relative aux menaces de croissance. Il s’agit des conclusions clés de la 21e enquête de PwC auprès d’environ 1300 CEO à travers le monde, présentée aujourd’hui lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos.
Cet optimisme dans l’économie alimente la confiance des CEO en ce qui concerne l’avenir de leur entreprise, même si la hausse est plutôt légère. À l’échelle internationale, 42 % des CEO se sont dit « très confiants » quant aux perspectives de croissance de leur propre organisation dans les 12 prochains mois, contre 38 % l’année dernière. De nouveau, les CEO belges sont les plus confiants, avec 50 % se déclarant ‘très confiants’ sur la croissance du chiffre d’affaires de l’année à venir. À plus long terme, 34 % sont ‘très confiants’ sur la croissance du chiffre d’affaires des trois prochaines années.
Les principales stratégies de croissance restent largement inchangées par rapport à l’enquête de l’année dernière – les CEO en Belgique se reposeront de nouveau sur la croissance organique (82 %) et la réduction des frais (76 %), mais cette année, il est plus probable qu’ils fassent appel à des alliances stratégiques (47 % contre 32 % en 2017) et des fusions-acquisitions (50 % contre 35 % en 2017) que l’année dernière.
Emplois et compétences numériques : les effectifs vont augmenter mais…
La confiance dans la croissance du chiffre d’affaires à court terme alimente la croissance des emplois ; 47 % des CEO belges prévoient d’augmenter leurs effectifs en 2018. Si 29 % des CEO prévoient de réduire leurs effectifs, ils indiquent largement que c’est le résultat de l’automatisation et autres technologies.
Dans l’ensemble, les CEO sont extrêmement inquiets quant à la disponibilité des compétences numériques clés dans la main d’œuvre (à hauteur de 34 % en Belgique et de 22 % à l’échelle internationale), dans leur industrie (à hauteur de 29 % en Belgique et de 27 % à l’échelle internationale) et au niveau du leadership (à hauteur de 29 % en Belgique et de 23 % à l’échelle internationale).
Les investissements dans des environnements de travail modernes, dans les programmes d’apprentissage et de développement et dans le partenariat avec d’autres fournisseurs constituent les principales stratégies les aidant à attirer et à développer les talents numériques dont ils ont besoin.
« La transformation numérique et l’utilisation de technologies et concepts plus avancés sont des moyens cruciaux permettant aux entreprises de sécuriser leur place dans l’économie à venir. En ce qui concerne la manière dont ils opèrent, les produits et solutions qu’ils offrent leur assurent d’attirer les talents numériques dont ils ont besoin pour apporter cette transformation.», a déclaré Axel Smits, président de PwC Belgique.
Si les récentes études de PwC ont montré que les travailleurs étaient optimistes quant aux bienfaits de la technologie sur leurs perspectives professionnelles, les CEO admettent qu’aider les employés à se recycler, et accroître la transparence sur la manière dont l’automatisation et l’IA pourraient avoir un impact sur les emplois, devient une question plus importante pour eux.
Près de deux tiers (63 %) des CEO en Belgique estiment qu’ils se doivent de reformer les employés dont le poste est remplacé par la technologie. Cinquante-cinq pour cent (61 % à l’échelle internationale) des CEO belges instaurent un climat de confiance avec leur main d’œuvre en assurant la transparence, dans une certaine mesure au moins, sur l’effet de l’automatisation et de l’IA sur leurs employés.
Des menaces sociétales plus larges.
Malgré l’optimisme dans l’économie mondiale, l’anxiété monte sur une série plus large de menaces commerciales, sociales et économiques. Parmi les menaces sociétales dont les CEO s’inquiètent, l’incertitude géopolitique est en tête de liste (87 %), suivie par la surréglementation (84 %), le populisme (82 %), le changement climatique et les dégâts environnementaux (82 %). Le changement climatique semble ne causer d’inquiétude qu’auprès des cadres supérieurs en Belgique dans la mesure où il figure bien moins haut sur les listes des CEO à l’échelle internationale (69 %).
En ce qui concerne la menace sur la croissance commerciale, la disponibilité de compétences clés constitue l’inquiétude la plus importante pour la quasi-totalité des sondés (89 %), devant les menaces numériques (79 %) et la vitesse du changement technologique (76 %), indiquant une anxiété en ce qui concerne le risque de supplantation de l’intelligence humaine par l’intelligence artificielle. Selon PwC, l’IA apportera 15,7 billions de dollars au PIB mondial à l’horizon 2030, soit une hausse de 14 %*. Toutefois, cette aubaine pour l’économie globale se fera au détriment de ceux qui ne sont pas en mesure de s’adapter pour faire face à ses défis à temps.
Notes – PwC a mené 1 293 interviews auprès de CEO de 85 pays entre août et novembre 2017 dont 38 en Belgique. Onze pour cent des interviews ont été menées par téléphone, 77 % en ligne et 12 % par voie postale ou en face à face. Toutes les interviews quantitatives ont été réalisées de manière confidentielle. Vingt-neuf pour cent des entreprises en Belgique avaient enregistré un chiffre d’affaires d’au moins 1 milliard de dollars ; 53 % des entreprises enregistraient un chiffre d’affaires compris entre 100 millions et 1 milliards de dollars ; 20 % affichaient un chiffre d’affaires allant jusqu’à 100 millions de dollars ; 55 % étaient des entreprises privées.