Le partage des travailleurs, une option réelle afin d’éviter les licenciements collectifs et de limiter le recours au chômage temporaire?

Malgré les nombreux avantages, le partage de travailleurs n’est pas encore ancré dans l’économie belge à l’heure actuelle. Le groupe de services RH Acerta lance une plateforme de partage du personnel à destination des entreprises. Au moyen de ce projet, baptisé Bridge, il souhaite offrir aux entreprises des alternatives au chômage temporaire et aux licenciements collectifs en raison de la crise du coronavirus. Les travailleurs peuvent adhérer volontairement et recevoir l’opportunité de travailler temporairement dans une autre entreprise. Ils retourneront ultérieurement chez leur employeur initial. Les entreprises intéressées peuvent s’inscrire sur cette plateforme de partage si elles connaissent un surplus ou un manque (temporaire) de personnel pour l’instant.

Bridge permet aux entreprises de partager mutuellement leurs travailleurs. Les entreprises à la recherche de talents pour des périodes courtes ou longues, ainsi que les entreprises qui souhaitent partager des talents s’inscrivent sur la plateforme. Acerta assure alors une procédure de correspondance correcte et les soutient afin de procéder à un échange de personnel correct sur le plan juridique. Ces travailleurs partagés peuvent travailler temporairement chez un autre employeur et retourner facilement chez leur employeur initial ultérieurement, si les deux parties le souhaitent. Entre-temps, ils continuent à travailler et conservent une protection sociale et la sécurité d’un contrat fixe.

L’échange de travailleurs est modelé par Bridge par l’intermédiaire d’une solution juridique adaptée aux besoins et aux souhaits des entreprises concernées. Une de ces formes est le principe des employeurs multiples, où deux entreprises définissent contractuellement leurs droits et obligations mutuels et concluent ainsi un contrat de travail avec les travailleurs en tant qu’employeur multiple. Il existe aussi d’autres options, comme la création d’une coentreprise, la conclusion d’une mission free-lance, etc…

Une solution concrète pour certains secteurs ?

Kathelijne Verboomen, directrice du centre de connaissances d’Acerta : « En raison de la crise du coronavirus, de nombreuses entreprises ont dû réduire leurs activités, alors que d’autres enregistraient un surcroît de travail, en adaptant leurs activités ou non (masques, plexiglas, signalisation…). Les entreprises agricoles qui ont recours à des ouvriers saisonniers menaçaient aussi d’être à court de main-d’œuvre. Dans ces secteurs et dans des périodes comme celle-ci, le partage de travailleurs rend le marché de l’emploi plus flexible. À l’aide de Bridge, nous souhaitons créer un lien entre les entreprises afin d’échanger facilement des travailleurs lorsque nécessaire. Cela nous semble le moyen idéal pour les entreprises d’éviter de devoir mettre leur personnel au chômage voire de devoir le licencier. Lorsque la rupture est certes radicale, mais temporaire, comme à l’heure actuelle avec la crise du coronavirus, il est toujours possible de revenir à l’emploi chez le premier employeur. »

Une réponse potentielle à la pénurie sur le marché de l’emploi

Durant une période difficile comme la crise du coronavirus, certaines entreprises sont forcées d’envisager les licenciements. Pourtant, Acerta constate que cette approche pourrait causer des problèmes par la suite, lorsque la pénurie sur le marché de l’emploi se manifestera (à nouveau). Car dès que l’économie redeviendra attrayante, ces entreprises voudront/devront à nouveau engager et trouver les bons profils, ce qui sera alors plus difficile que jamais.

« L’idée du partage de travailleurs a vu le jour à cause de la pénurie sur le marché de l’emploi, qui menace les entreprises telle l’épée de Damoclès. Pour les métiers en pénurie, le système de partage des talents rares par les entreprises peut effectivement constituer une solution. Plus l’expertise est poussée, plus il est probable qu’une entreprise ait besoin d’une certaine expertise, mais pas à temps plein. Nous aidons les deux parties en partageant un travailleur (spécialisé) entre deux employeurs. Il existe en outre des situations où des travailleurs sont partagés pendant plus longtemps : les conseillers en prévention, les professions paramédicales dans des IMP par exemple, l’assistant en pharmacie qui intervient dans deux pharmacies, les médecins généralistes qui partagent une secrétaire, le syndic qui gère plusieurs résidences, les sacristains en contrat dans différentes églises… Mais il s’agit toujours de cas particuliers. Toutefois, nous observons encore une foule d’opportunités. Trop peu d’opportunités sont encore exploitées sur notre marché de l’emploi. N’oubliez pas : un travailleur qui travaille ailleurs temporairement acquiert de nouvelles connaissances et des expériences qui pourront lui servir plus tard dans l’entreprise propre. »

Source: Acerta

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